Michaël Hirsch est show de "Pourquoi ?"

A une époque où l’orthographe, la grammaire et le français sont mis à rue d’épreuves et oubliés dans les fins fonds d’un Bled dont le repère est un coq perché sur un vêtement de sport, plus sur le clocher de l’église Saint-Taxe dirigée par Abbé Cherelle, il est bon de croiser la route d’un artiste comme Michaël Hirsch. Un homme seul, un chevalier solitaire, un héros des temps modernes !

Pourquoi le générique de K2000 ? Pourquoi, toujours des pourquoi ! Et pourquoi pas ! Parce qu’il sonne bien, même s’il ne rime à rien. Alors que bien, lui, rime et est bon à rien. Mais je m’égare, je déraille. Revenons à notre cas de mille façons et plus particulièrement à une. Michaël Hirsch est un homme seul… en scène. Un chevalier solitaire qui n’hésite pas à utiliser des joutes verbales pour un combat à mort de rire. KITT ou double sens, un héros des temps modernes face à la facilité du stand-up qui narre les déboires de l’ongle de Sam ou d’un mets trop plein d’odeurs quand ce n’est pas un métro plein d’odeurs où le roux de secours n’est pas bien loin.

Le jeune Michaël Hirsch ne trouvait pas spécialement d’intérêt à une langue française qui n’est, somme toute, qu’une succession de règles et d’exceptions à la règle sans t’y mettre une logique millimétrée comme la racine qu’à Ré entre Do et Mi réglés, eux, comme du papier à musique. Bref, l’étudiant Michaël était dans sa bulle, d’autant qu’il est originaire de Champagne, et dans une Business School où résonnent les voix du marché mondial comme maître mot alors que dans sa tête résonnent les voix de maîtres de mots.

Michaël a fait la rencontre de plusieurs types qui ont changé sa vie et sa façon de conjuguer les règles des mots par démos verbales. Empreint de Raymond Devos, Pierre Dac et Alphonse Allais pour ne citer qu’eux, Michaël peut désormais dire que le business coule dans la scène qui devient ses planches de salut pour le show business. Les doubles sens s’envolent de l’autre côté du rideau et de là médusent un public friand…

Pour ne pas larguer ceux plus proches du Q que du QI. Pour conclure, le Q, ça tombe bien. Puis je viens de vous mettre le point sur le i. Pour éviter une surchauffe de neurones à donner des maux de tête par cette orgie de mots en tête, il me faut revenir à la réalité des mots, lierre jusqu’à la racine de cette chronique. Michaël Hirsch et son spectacle « Pourquoi ? », c’est le chemin de la vie de l’enfant jusqu’au grand-père et prétexte à de nombreuses interrogations que l’on se pose tous. Sans perdre une miette au sens de l’humour, de fins mots jusqu’au mot de la fin.

« Pourquoi ? », c’est également un exercice de style hors du commun appuyé par un vrai jeu de comédien, et un excellent comédien, où chaque phrase ne veut pas forcément dire ce qu’elle semble vouloir dire. Je vais faire un parallèle, puisque j’ai l’approbation de Modération, celui qui nous saoule de ses propos alcolophobes. Comme Hirsch rime avec kirsch, j’ose dire que Michaël Hirsch est la cerise dans une autre vie… des mots. On ressort différent de cette bonne heure de bonheur. Je ne peux que vous conseiller qu’en faire l’expérience sans tarder et si vous me demandez « Pourquoi ? », je vous répondrais « Parce que c’est vraiment bien, voilà pourquoi ! »